Intentions

La Compagnie Anadyomène a signé trois spectacles, tous issus de textes originaux autour de l’œuvre de Georges Perec : Interroger l’habituel, Je Suis une chose qui mange et Re-Vivre. Toutes ces créations étaient dirigées vers une recherche pluridisciplinaire mêlant théâtre, vidéo et mouvements. Puis, a adapté deux livres pour enfants, Cornebidouille, et s'est essayé à la marionnette tout en chantant et en dansant.

Aujourd’hui, un retour à l’écriture dramatique s’impose, en qualité de metteur en scène, et mon choix se porte vers une pièce d’Alain Knapp intitulée Ma chère sœur, première pièce d’une trilogie sur le thème de l’identité.

Dès lors que j’ai pu pratiquer sa technique de l’acteur-créateur à l’École Nationale Supérieure Et Technique Du Théâtre (ENSATT) comme étudiante, puis comme comédienne dans deux des mises en scène d'Alain Knapp, je l’ai enseignée dans la filière Danseur Contemporain du CFP Arts à Genève tout en continuant mon parcours théâtral.

Les trois pièces qui forment cette trilogie, Ma chère sœur, Les quarante ans d’Ariane Schneider et Un Homme incertain, nous mettent face à des vies bien réglées, dans lesquelles une minuscule brèche va s’ouvrir, révélant des gouffres auxquels les personnages n’échapperont que de justesse.

Traitant toutes les trois de l’identité cachée, masquée ou usurpée, les trois pièces développent chacune une fable qui se construit grâce à des personnages évoluant dans des sphères sociales différentes. Ces relations, qui diffèrent de l’habituel, dévoilent des individus troublés, inconséquents ou encore manipulateurs, voire violents.

Des dérèglements mettent en crise un personnage entraînant l’autre dans un déferlement de comportements inattendus. Les notions essentielles de l’existence de l’humain dans notre société sont mises en péril, dévoilant les travers des uns et des autres, et ainsi questionnent indubitablement nos propres comportements ou regards que l’on pose sur le scandale ou les conflits.

Erika von Rosen

Erika von Rosen

Présentation

Erika von Rosen étudie le théâtre et la danse au Conservatoire de Sion avant d’entrer au Conservatoire de Lausanne dans la section "Art Dramatique". En 1998, elle tente le concours du Département "Comédien" de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre de Lyon (ENSATT) et obtient son diplôme en 2001. Elle a été formée notamment par Jerzy Klesyk et Alain Knapp, professeurs d’interprétation. Elle a travaillé notamment avec Nada Strancar, Brigitte Jaques-Wajeman, Richard Brunel et Christian von Treskow. Elle y a également étudié l’acrobatie (A. del Perugia & K. Troussi), la danse (J.P. Leremboure et S. Wiesniewski), le chant (C. Molmerret, C. Guignot et P. Grammatico) ainsi que d’autres enseignements spécifiques comme par exemple la biomécanique (N. Karpov) ou la technique Alexander (G. Fox).

En 2008, elle reprend des études à l’Université Paris III Sorbonne Nouvelle pour suivre un Master 2 Pro en Conception et Direction de projets culturels. Depuis 2011 et jusqu’en 2018, elle a enseigné le théâtre au CFP Arts dans la section Danseur contemporain et coache les stagiaires de l’Espace Entreprise. Actuellement, elle enseigne l'art dramatique et la mise en scène à l'ECG Jean Piaget et la technique de communication orale à l'EC Raymond Uldry.

Au théâtre, elle joue entre autres sous la direction de Richard Brunel, Jean Chollet, Eric Devanthéry,  Patrice Douchet, Pierre Dubey, Anne Girouard, Brigitte Jaques-Wajeman, Alain Knapp, Anne Salamin, Nada Strancar, Bertrand Suarez-Pazos, Christian von Treskow et Daniel Wolf.

Elle tourne au cinéma sous la direction de Didier De Iaco, Nasser Bakhti, Didier Grousset, Nadia Farès et Rafaël Wolf.

Après avoir travaillé en qualité d’assistante à la mise en scène avec Patrice Douchet sur Bouli Miro de Fabrice Melquiot, Théâtre de la Tête Noire à Saran (Orléans - France), elle signe la mise en scène de Virginia  1891 de S.C. Bille en 2003 pour la Compagnie Opale en Valais.

En 2004, elle met en scène, en collaboration avec Suliane Brahim (pensionnaire de La Comédie Française), Coco de B.-M. Koltès au Théâtre du Chaudron à Paris qui obtient le Prix Région Centre et le Prix Paris Jeunes Talents 2004 décerné par la Mairie de Paris.

En 2005, elle crée la Compagnie Anadyomène. En 2008, elle met en scène la pièce Sallinger de B.-M. Koltès en coproduction avec la Compagnie Opale, le Théâtre Interface à Sion, le THL à Sierre, le Théâtre de Corbeil-Essonnes et en partenariat avec le Jeune Théâtre National (France).

Entre 2007 et 2009, elle joue dans les mises en scène d’Alain Knapp, Les Femmes savantes et Le Malade imaginaire de Molière, pour la Compagnie Opale au Château Mercier à Sierre.

En septembre 2009, elle obtient un Master Professionnel en Conception et Direction de projets culturels à l’Université Paris Sorbonne Nouvelle.

Elle monte Interroger l’habituel, première partie du triptyque Perec, en 2011 au Théâtre de l’Usine à Genève qu’elle recréera au Petit Théâtre de Sion, au THL à Sierre et à l’Usine à Gaz de Nyon, et cosignera Contre le progrès, Contre l’amour, Contre la démocratie en 2012 au Théâtre du Grütli avec les quatre autres membres fondateurs du TAMCO.

Ce travail débouchera sur la création du TAMCO, Théâtre d’art, moderne et contemporain, en 2015, association qui réunit les cinq compagnies.

En 2015, elle signe la deuxième partie du triptyque Perec pour les Midi, Théâtre !, Je Suis une chose qui mange qui tournera dans toute la Suisse romande.

En 2017, elle monte la troisième partie du triptyque Perec et demande à Valérie Poirier d’écrire un texte de fiction pour l’occasion. Ce spectacle, intitulé Re-Vivre, se joue au Théâtre Pitoëff et à Bagnes à l’Espace Saint-Marc.

Cette même année, elle monte en Valais, avec sa sœur, une adaptation de Cornebidouille de Pierre Bertrand, spectacle de marionnettes pour les enfants dès quatre ans mêlant également la danse et le chant.

En 2020, elle joue dans "L'Ordinaire" de Michel Vinaver, puis, en 2021, "11 septembre 2001"  et, en 2022, "Les Troyennes" du même auteur, au TAMCO, dans une mise en scène de Pierre Dubey.

Elle signe la mise en scène "Ma chère soeur" d'Alain Knapp, première pièce d'une trilogie sur le thème de l'identité, au TAMCO en 2022.